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littérature française - Page 8

  • CR187 : incidences - Philippe Djian

    philippe-djian-incidences.jpgMarc, la cinquantaine, vit avec sa soeur dans une maison de campagne. Il est enseignant en fac et additionne les conquêtes parmi ses étudiantes. Un jour, il se réveille avec l’une d’entre elle mais son corps est sans vie. Il décide alors de s’en débarasser en le jetant dans un ravin que lui seul connait. Ensuite, il va bosser et oublie cet “incident”. Marc a des problèmes relationnels avec son responsable de département et ne supporte pas que ce dernier fasse la cour à sa soeur Marianne. Par ailleurs, Marc débute une liaison avec Myriam, la belle-mère de l’étudiante disparue. Celle liaison fait scandale.
    Mais la malchance poursuit Marc. Lors d’un banal contrôle de police, un flic meurt d’une crise cardiaque dans ses bras. Ne souhaitant pas d’ennuis, il décide une nouvelle fois de jeter ce corps embarrassant dans le ravin...
    Revoilà donc Djian, fidèle à lui-même. La série doggy bag est terminée mais il continue dans la même veine : une histoire décoiffante, des personnages barrés et désinhibés, une société pudibonde dans un monde en déliquescence. C’est divertissant, bon le style est un peu pauvre certes mais pour une fois qu’un auteur français ne nous prend pas la tête avec la forme..Cependant, je ne mettrai pas 4/5 car i'ai trouvé qu’incidences était un peu en dessous de l'excellent impuretés.

    roman , paru en 2010

    éditions Gallimard , 233 pages

    lecture du 18/10 au 22/10/ 2010

    note : 3.75/5

  • CR186 : naissance d'un pont - Maylis de Kerangal

    Naissance-d-un-pont.jpgA chaque rentrée littéraire, autant j’hésite à lire certains livres, je me tâte, j’hésite, je tergiverse, j’ergote, autant celui-là s’est imposé à moi dès sa sortie parce que le titre m’a sauté aux yeux et parce que je suis amateur de ce qu’on pourrait appeler de la littérature industrielle. Lorsque les écrivains s’emparent d’une usine ou ici d’un chantier, on a eu il y a quelques mois centrale d’Elisabeth Filhol et en cet automne 2010, le nouveau roman de Maylis de Kerangal dans lequel il est question de la construction d’un pont près de la ville américaine imaginaire de Coca.
    Comme on dit dans ces cas là, le pont est donc le personnage principal du livre..on suit évidemment l’histoire de quelques individus (John Johnson dit le boa, l’instigateur, Diderot, le maître d’oeuvre, Sanche, le grutier, Summer, la responsable du bétonnage..) mais aucun ne se détache vraiment. Le pont s’érige. Il nécessite deux cent millions de tonnes de béton, quatre vingt mille d’acier, cent vingt neuf mille kilomètres de câbles. Mais un chantier n’existant pas sans contre-temps, les écologistes obtiennent une suspension des travaux de trois semaines afin de permettre aux oiseaux peuplant les lieux de se reproduire, un mouvement social oblige la direction à faire quelques concessions..
    L’idée est bonne, le style très beau mais tout le temps de la lecture, j’ai toujours eu l’impression d’en être à la présentation. Tout est juste effleuré comme si l’écrivain avait été un peu dépassé par l’entreprise..Et puis, tout se passe un peu trop normalement dans ce roman pas assez romanesque.

    roman , paru en 2010

    éditions Verticales , 317 pages

    lecture du 07/10 au 16/10/ 2010

    note : 2.5/5

    à venir : incidences, Philippe Djian

  • CR185 : la carte et le territoire - Michel Houellebecq

    061020103259.jpgCommenter un roman de Michel Houellebecq n’est pas simple car il faut essayer de faire abstraction de la personnalité de cet auteur et de tout ce qui se dit à son sujet.
    Car au dela de la rumeur, des polémiques, du bruit, le roman existe en tant que tel. Il est là en face de moi, sur le bureau où trône l’écran de l’ordinateur. C’est ce livre que je viens d’achever qu’il faut critiquer, et ce, sans à priori.
    La carte et le territoire, c’est l’histoire de Jed Martin, un artiste solitaire et blasé qui s’essaie d’abord à la photographie et puis ensuite à la peinture. Il devient très riche en réalisant des portraits de gens connus en train de travailler. Michel Houellebecq lui-même fait partie de ces gens mais peu après avoir reçu le portrait en cadeau (valant dans les un million d’euros), sa vie s’achève atrocement.
    Millionnaire, Jed Martin s’installe dans la Creuse où il s’est acheté une vaste propriété. Comme tous les êtres humains, il vieillit et comme beaucoup d’êtres humains, il est emporté par le cancer.
    Toute cette histoire permet à MH de décrire le milieu artistique français des années 2010 mais également la société française en général dans sa phase terminale de désinstrualisation. Il porte un jugement lucide mais pas forcément critique..et puis il est question aussi du rapport au père et des problèmes qu’on peut rencontrer avec son chauffe-eau.
    La personnalité de Jed rappelle celle de MH, son parcours un peu aussi...un double donc et doublé du vrai Houellebecq, second personnage du roman. Les fans seront comblés..quant à moi, je ne me suis pas ennuyé..je serais bien tenté de dire qu’il y a quelques longueurs mais la vitesse à laquelle j’ai bouclé l’affaire m’en empêche.

    roman , paru en 2010

    flammarion , 428 pages

    lecture du 02 au 05/10/ 2010

    note : 3.5/5

  • concernant la rentrée littéraire

    j’ai jeté mon dévolu sur ces deux-là :

    houellekeran.jpg


    pour les titres, les sujets, pour Michel Houllebecq (que je n'ai lu depuis qu'il étendit le domaine de la lutte), pour les éditions Verticales etc etc...
    L’achat se fera sous huitaine dans une petite librairie de quartier portant le doux nom d’Amazon.
  • CR166 : lambeaux - Charles Juliet

    835934594_L.jpgLa première partie de cette autobiographie est consacrée à la mère du narrateur, placée en asile psychiatrique alors qu’il n’avait que trois mois. Elle y mourra de faim sept ans plus tard. Charles revient sur l’enfance de sa maman, son adolescence et sa vie de femme adulte. S’adressant à elle à la troisième personne, il parle d’une femme avide de savoir et se questionnant sans cesse sur le sens de la vie, ce en quoi elle se différenciait des paysannes besogneuses et soumises qui l’entouraient.
    Ce récit est très émouvant et comme dans l’année de l”éveil, C.Juliet trouve les mots justes pour dire l’indicible.
    (Une question me taraude : comment a-t-il pu prendre connaissance de tant de détails concernant sa mère..alors qu’à lire le récit, pour certains d’entre eux, elle était la seule à connaître (notamment lorsqu’il est question de son premier amour) ? Quelle est la part de fiction dans ce récit ?)
    La deuxième partie est plus disparate. Il y est question de sa mère adoptive, une mère entièrement dévouée, ensuite, de son entrée à l’école de troupe et surtout de sa décision de devenir écrivain, de son exigence en matière de littérature, de sa difficulté d’écrire, ce qu’il arrive finalement à faire en exhumant des pans entiers de son enfance lors de nuits d’insomnie et de violentes crises d’inspiration.
    Je crois qu'on aimerait tous avoir la faculté de se replonger dans son enfance comme le fait Charles Juliet. Trouver les mots pour dire ce qui est enfouit en nous..et dans les autres. Charles Juliet est régulièrement étudié par les lycéens et on ne s'en étonne pas tant le style frôle la perfection. Un modèle d’autobiographie.

    Par ailleurs, je remercie C. Juliet de m'avoir ouvert les yeux sur le fait que si j'ai beaucoup de mal à écrire, c'est que j'attend trop des phrases..même quand je veux écrire une simple lettre administrative, je ne trouve pas mes mots car je suis obsédé par la littérature ; je veux qu'il y ait de la littérature en toute phrase. Du coup, je n'arrive à rien. Je vois par exemple au boulot des gens s'échanger des mails que je serais incapable d'écrire..or ces gens, pour la plupart se foutent pas mal de la littérature. Il faut que j'arrête ! Je ne suis pas écrivain, et ne le serai jamais. Je ne dis pas ça pour faire le mec modeste et tout mais parce que c'est ainsi.


    Et je profite de cette bavardage nocturne (il est 23:58), pour dire que j'ai abandonné bar des flots noirs de Olivier Rolin par abandon après la troisième reprise. Je n'ai rien compris à ce roman, par ailleurs un peu trop m'as-tu-vu..tout le contraire justement de ce que fait CJ.

    autobiographie(France), parue en 1995
    Folio, 155 pages
    lecture du 28.06 au 30.06.2010
    note : 4.5/5

    Loïc LT

  • CR165 : j'étais derrière toi - Nicolas Fargues

    j-etais-derriere-toi_nicolas-fargues1.jpgle mot de l’éditeur : C'est dans la trentaine que la vie m'a sauté à la figure. J'ai alors cessé de me prendre pour le roi du monde et je suis devenu un adulte comme les autres, qui fait ce qu'il peut avec ce qu'il est. J'ai attendu la trentaine pour ne plus avoir à me demander à quoi cela pouvait biener, la souffrance et le souci, la trentaine pour me mettre, comme tout le monde, à la recherche du bonheur. Qu'est-ce qui s'est passé ? Je n'ai pas connu de guerre, ni la perte d'un proche, ni de maladie grave, rien. Rien qu'une banale histoire de séparation et de rencontre.

    Sur le ton de la conversation, Nicolas Fargues parle d’amour, de jalousie, d’humiliation, de désir, et de l’enfer. Un magnifique roman d’amour, drôle et émouvant.

    mon avis : Un type, plutôt beau gosse raconte comment et pourquoi il a trompé puis quitté sa femme et il tente de se justifier en allant au plus profond de lui même, au coeur de ses sentiments. Il tente de se justifier, certes mais sans pour autant se dédouaner totalement. Il a même une grosse tendance à s’autoflageller..mais en fin de compte, c’est lui qui sort gagnant puisqu’en fait, on ne retiendra de l’épouse quittée que son caractère insupportable, ses crises de colère et de violence.
    Beaucoup de couples se retrouveront forcément, au moins pour certains passages...mais surtout les hommes (pour une fois qu’ils ont les beaux rôles !)
    Un roman bien enlevé, incisif avec un ton juste...qui se lit d’un souffle (l’auteur n’en laisse pas trop le choix)
    Mais plutôt qu’une conversation, il s’agit avant tout d’un monologue..puisque l’interlocuteur n’intervient jamais (d’ailleurs une question m’a taraudé pendant tout le récit : à qui s’adresse-t-il ?).
    La personne qui m’a prêté ce livre m’a dit que c’était un peu le pendant masculin de rien de grave de Justine Levy. Je plussoie.

    roman (France), paru en 2006
    Folio, 235 pages
    lecture du 20.06 au 23.06.2010
    note : 4/5

  • CR160 : l'horizon - Patrick Modiano

    180520102988.jpgprésentation de l'éditeur :" Il suivait la Dieffenbachstrasse. Une averse tombait, une averse d'été dont la violence s'atténuait à mesure qu'il marchait en s'abritant sous les arbres. Longtemps, il avait pensé que Margaret était morte. Il n'y a pas de raison, non, il n'y a pas de raison. Même l'année de nos naissances à tous les deux, quand cette ville, vue du ciel, n'était plus qu'un amas de décombres, des lilas fleurissaient parmi les ruines, au fond des jardins. "

    Avec l'horizon, Modiano fait toujours du Modiano. Les obsessions restent les mêmes : résurgence d'un passé trouble, personnages seuls et à côté du monde, petites boutiques obscures (dans l'horizon, une librairie ésotérique qui fut une maison d'édition tenue par un certain Hornbacher), des rues parallèles aux rues principales (dans un Paris évanescent) etc. Personnellement, je trouve ça grisant. Et j'avais un peu peur avant de commencer l'horizon car je m'étais laissé dire que pour ce roman, Modiano quittait Paris pour Berlin et qu'il était un peu plus optimiste etc. Mais on nous avait fait le même coup avec  le café de la jeunesse perdue (que j'avais trouvé moyen). Or ce n'est pas vrai, Modiano ne change pas et ne changera pas. Il n'est question de Berlin que dans les quatre dernières pages, et certes, la dernière phrase laisse une porte ouverte..mais ouverte sur quoi au juste, sur peu de chose : Bosmans va peut-être retrouver Margaret Le Coz mais bon, on en doute et en plus qu'importe.
    Par ailleurs, je voulais faire part d'une interrogation : comment expliquer que ce type qui écrit des phrases si  limpides et qui trouvent les mots justes pour dire ce qu'il a à dire ne soit pas capable de construire une phrase correcte dans ses interventions médiatiques ? On pourra répondre qu'il n'est pas un homme de média mais je trouve justement le contraire. Il fait partie des écrivains les plus invités dans les quelques émissions littéraires (qui restent). L'homme est un mystère. Mais un vrai et grand écrivain avec un univers à lui et rien qu'à lui. J'adore.

    roman, paru en le 04 mars 2010
    Gallimard, 172 pages
    lecture du 19.05 au 21.05.2010
    note : 4.75/5

  • CR159 : les évadés - Christian Gailly

    9782707321091FS.gifprésentation de l'éditeur : Le jeune Jérémie Tod ressemble trop à son père. On va le lui faire payer. En pleine rue, on le fait battre par un policier. Un homme, Théo Panol, intervient. Maladroit, il tue le policier. Il est arrêté, jugé et condamné : trente ans de réclusion. Ses amis décident de le faire évader. Les chances de réussite sont à peu près nulles. Ils vont quand même essayer. Les Évadés est un inextricable entrecroisement d'histoires d'amour, d'histoires d'amour présentes et passées, d'histoires d'amour agonisantes et larvées, d'histoires d'amour réelles et chimériques, les personnages étant liés sans exception par des liens sentimentaux aussi vifs qu'incertains. Nous pourrions dire tout simplement que Christian Gailly, avec ce roman, enferme dans l'espace clos d'une petite ville une communauté d'individus sans illusion, qu'il les suit chacun avec la même attention, la même acuité, la même cruauté, et qu'il les anime comme un marionnettiste.

    mon avis : J'ai profité de ce lundi au soleil pour terminer ce petit roman commencé depuis trop longtemps. C'est un genre de polar stylé dans une sorte de huis clos. Barjot et poilant. J'aime décidément bcp Christian Gailly...et puis les éditions de minuit (un tel ovni ne pouvait pas sortir ailleurs).
    Ensuite, je vais lire quoi..je pensais à l'horizon de Patrick Modiano mais on ne me l'a pas encore offert. Il y avait un autre bouquin qui me tentait bien mais je n'arrive plus à mettre la main dessus et je ne me souviens ni de son auteur, ni de son  titre ni de son sujet. Je me demande même si le livre a bien été écrit..ou alors peut-être s'agit-il d'un film.

     

    roman, paru en 1997
    éditions de minuit, 234 pages
    lecture le 17.05.2010
    note : 4.5/5

  • CR158 : d'autres vies que la mienne - Emmanuel Carrère

    Carrere.jpgprésentation de l'éditeur : À quelques mois d'intervalle, la vie m'a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari. Quelqu'un m'a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire? C'était une commande, je l'ai acceptée. C'est ainsi que je me suis retrouvé à raconter l'amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d'un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s'occupaient d'affaires de surendettement au tribunal d'instance de Vienne (Isère). Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d'extrême pauvreté, de justice et surtout d'amour. Tout y est vrai

    mon avis : La plus grande douleur pour un être humain, c'est d'abord de se voir mourir à petit feu, sans qu'il n'y ait rien à faire..mais subir la perte d'un être cher est tout aussi douloureux. C'est banal que de le dire tant cela fait partie de la vie, tant nous l'avons tous plus ou moins vécu. C'est de cela qu'il est question dans cette espèce d'autobiographie à l'envers dans laquelle l'auteur raconte la maladie, la mort à travers quelques expériences personnelles récentes (mort d'un enfant lors du tsunami en Asie et cancer de sa belle-soeur).
    C'est cruel, bouleversant mais avant tout humain..et  c'est écrit avec brio et avec cette énergie romanesque (même si ici ce n'est pas un roman) que j'aime tant (celle qu'invoquait JP Toussaint à la sortie de  la vérité sur Marie mais qui en fin de compte en était absente). Et puis pour des raisons personnelles, le sujet m'a évidemment tout particulièrement ému.
    Un récit marquant.

    autofiction, parue en mars 2009
    P.O.L, 309 pages
    lecture du 02.05 au 07.05.2010
    note : 4.75/5

  • CR157 : l'année de l'éveil - Charles Juliet

    9782070308347.jpegprésentation de l'éditeur : Un petit paysan qui n'avait jamais quitté son village se retrouve un jour enfant de troupe. Dans ce récit, il relate ce que fut sa seconde année de jeune militaire, une année de découvertes et de bouleversements, qui le verra mourir à son enfance et s'éveiller à des réalités et des énigmes dont il ignorait tout.
    La faim, le froid, les bagarres, son avide besoin d'affection, l'admiration qu'il voue à son chef de section, sa passion pour la boxe, les sévices que les anciens font subir aux bleus, la découverte de l'amour avec la femme de son chef, le sadisme de certains sous-officiers, la nostalgie qu'il a de son village, de sa chienne et de ses vaches, ses quinze jours de cachot, son renvoi de l'école puis sa réintégration, la hantise de mourir à dix-huit ans, là-bas, dans ces rizières où la guerre fait rage…, c'est le récit d'une entrée en adolescence, avec ses révoltes et sa détresse, ses déchirements et ses ferveurs.
    Ce livre a été porté à l'écran par Gérard Corbiau, sous le même titre.

    mon avis : Depuis que je tiens l'espèce de blog (visité quotidiennement par 5 courageux), j'ai lu quelques autobiographies parmi lesquelles l'âge d'homme de Michel Leiris dont j'avais apprécié le verbe et le haut niveau d'introspection et plus récemment un roman français de Frédéric Beigbeder que j'avais aimer sur le coup mais qui aujourd'hui avec le recul, me semble quand même assez anecdotique (surtout à côté de celle que je viens d'achever). Je connaissais Charles Juliet par quelques interview (notamment chez Laure Adler récemment sur France Culture) et je trouvais le type  intéressant, modeste (mais presque trop), posé et surtout il me donnait le sentiment d'être très exigent avec la littérature . L'année de l'éveil confirme cette exigence. Le verbe y est juste, les phrases sont belles. Mais ce qui suprend le plus dans ce récit, c'est la précision avec laquelle l'auteur arrive à restituer des événements et des impressions datant de plus de trente ans (l'action se déroule dans les années 50 et  l'année de l'éveil a été publié en 1989). Certes, tout cela doit être un peu romancé mais la performance reste quand même remarquable. Un modèle d'autobiographie.
    C'est à peu près tout ce que j'ai à dire, la présentation de l'éditeur disant à peu près tout.
    Par ailleurs, Charles Juliet publie régulièrement une sorte de journal de bord où il doit quoi, je ne sais pas trop mais je suis assez tenté également par cette lecture (et j'ai sous la main lambeaux, récit qui rend hommage à sa mère).

    autobiographie, parue en 1989
    folio n°4334, 287 pages
    lecture du 10.04 au 14.04.2010
    note : 4.5/5